Agenda 2063: L'Afrique que nous voulons
HOUSE OF AFRICA oeuvre à la vulgarisation et à la sensibilisation de la Population sur les différentes aspirations de l’Agenda2063 (AFRICA WE WANT).
L’Agenda 2063 est un plan pour la transformation structurelle de l’Afrique, qui a été approuvé par le Sommet du Jubilé d’or de l’Union africaine, en mai 2013. Lors de ce Sommet, la Commission de l’Union africaine (Commission de l’UA) a été chargée, avec l’appui de l’Agence de planification et de coordination du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Agence du NEPAD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), d’élaborer cet agenda continental, par le biais d’un processus axé sur les populations.
La Déclaration solennelle du 50ème anniversaire intègre l’engagement des dirigeants africains à réaliser des progrès dans huit domaines prioritaires (voir encadré). Ces priorités définissent l’agenda continental et seront intégrés dans les plans de développement régionaux et nationaux.
Les huit priorités de la Déclaration solennelle du 50ème anniversaire
- Identité et renaissance africaines.
- Poursuite de la lutte contre le colonialisme et protection du droit à l’autodétermination.
- Agenda de l’intégration
- Agenda pour le développement social et économique
- Paix et sécurité.
- Gouvernance démocratique.
- Détermination de l’Afrique à prendre en main sa propre destinée
- Place de l’Afrique sur la scène mondiale
L’Agenda 2063 prend en compte les réalisations et les défis du passé, ainsi que le contexte continental et mondial dans lequel la transformation de l’Afrique est mise en œuvre, notamment :
- La viabilité de la vision et du projet panafricains, qui ont guidé les luttes des peuples africains et de leurs descendants contre l’esclavage, le colonialisme, l’apartheid et la discrimination raciale ; l’engagement des pères fondateurs de l’OUA en faveur de l’autodétermination, de l’intégration, de la solidarité et de l’unité ; et qui, aujourd’hui, constituent la toile de fond de la renaissance, de la transformation et de l’intégration de l’Afrique.
- Les enseignements tirés des expériences mondiales en matière de développement, les avancées significatives réalisées par les grands pays du Sud pour sortir des pans entiers de leurs populations de la pauvreté, améliorer les revenus et catalyser la transformation économique et sociale, ainsi que la campagne menée au niveau mondial par les Nations Unies pour trouver des approches multilatérales pour répondre aux préoccupations les plus pressantes de l’humanité, notamment la paix et la sécurité ; l’élimination de la pauvreté, de la faim et de la maladie, ainsi que le changement climatique.
- Le tournant décisifpris par l’Afrique, avec la fin de la guerre froide et l’élimination totale de l’apartheid en Namibie et en Afrique du Sud, où l’Afrique s’est montrée encore plus déterminée à mettre fin aux guerres et aux conflits,àconstruire une prospérité partagée,à promouvoir l’intégration, à instaurer une gouvernance efficace et démocratique, et à mettre fin à la marginalisation du continent par l’adoption du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique, ainsi que par la transformation de l’OUA en Union africaine. Ainsi, au cours de la dernière décennie, l’Afrique a connu des niveaux de croissance soutenus, une paix et une stabilité plus grandes, de même qu’une évolution positive d’un certain nombre d’indicateurs du développement humain. L’Afrique doit maintenir et consolider cette transformation positive, en s’en servant comme tremplin pour assurer sa mutation et sa renaissance.
- La poursuite et les changements intervenus aux niveaux du paradigme et de la dynamique en matière de développement en Afrique, qui se sont reflétés dans les efforts d’édification, d’industrialisation et de modernisation déployés au lendemain de l’indépendance, dans la lutte contre la maladie, l’ignorance et la pauvreté et dans l’élan vers l’intégration, comme l’illustrent la Charte de l’OUA, la Déclaration de Monrovia, le Plan d’action de Lagos et le NEPAD ; et comme le montrent les stratégies, architectures et cadres politiques sectoriels, notamment en matière d’agriculture, de paix et de sécurité, d’infrastructure, de science et de technologie, de gouvernance, d’industrialisation, d’éducation, de politique sociale, de culture, de sports et de santé, ainsi que les cadres normatifs des droits de l’homme et des peuples et des droits de l’enfant et de la femme.
- La nécessité d’un développement axé sur les populations et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui placent les peuples africains au centre des efforts déployés, à l’échelle continentale, pour assurer leur participation à la transformation du continent et bâtir des sociétés bienveillantes et inclusives. Une conception du développement selon laquelle aucune société ne peut atteindre son plein potentiel à moins qu’elle n’assure l’autonomie des femmes en éliminant tous les obstacles à leur pleine participation à tous les secteurs de l’activité humaine et qu’elle ne crée un environnement qui permette à ses enfants et à ses jeunes de s’épanouir et de réaliser tout leur potentiel.
- Les hauts et les bas du contexte mondial et la révolution actuelle des technologies modernes de l’information ; la mondialisation et les mutations des systèmes productifs ; les progrès en matière de technologie, de production, de commerce, de connaissances et sur les marchés du travail ; les possibilités offertes par les tendances démographiques mondiales et la croissance des classes moyennes et des classes laborieuses dans les pays émergents et les pays et régions en développement ; l’évolution vers la multipolarité avec des éléments puissants d’un système unipolaire qui demeurent toutefois ; la sécurité mondiale et l’impact du changement climatique. L’humanité dispose aujourd’hui des capacités, de la technologie et du savoir-faire nécessaires pour assurer un niveau de vie décent et la sécurité humaine à tous les habitants de notre planète et pourtant, les enfants continuent de mourir de maladies évitables, la faim et la malnutrition font toujours partie intégrante de l’expérience humaine, tandis que le sous-développement, la marginalisation et les inégalités entre les différentes régions, entre les pays et au sein d’un même pays persistent.
Pour plus d’informations, visitez le site officiel de l’Union Africaine dédié à l’agenda 2063 : https://au.int/en/agenda2063